Chapitre 16 - Découverte de la salle d'entraînement
- Kasuma
- 15 nov.
- 8 min de lecture
« Me servir comme ça…Dans toute ma vie, ce type, Elias, est la deuxième personne à le faire. »
Après avoir fini tranquillement sa tasse de thé tout en regardant les nouvelles informations, Iris alla tranquillement dans la salle de bain prendre une douche.
Quelques minutes plus tard, il sortit, ses longs cheveux mouillés bleu clair suivant la courbe de son corps.
Simplement en prenant une douche, l’impression qu’il dégageait avait complètement changé. Il s’habilla avec des affaires qui avaient été mises à disposition.
« Ils ont vraiment pensé à tout… » se dit Iris, tout en se regardant dans le miroir de la salle de bain.
Une marque d’un mélange de bleu et de violet était facilement visible sur son visage, ce qui lui donnait un air particulièrement misérable.
Eh bien personne ne pouvait être beau tous les jours.
Même de nombreuses célébrités qui n’étaient pas devenues des Dieux, devaient passer de nombreuses heures à se maquiller pour être belles.
« Mais j’ai vraiment bien fait d’intégrer ce gang, au moins j’ai l’espoir d’avoir un avenir ici. »
« Et le traitement est tellement meilleur que dans ma famille d’accueil… » pensa Iris tout en sortant de la salle de bain.
« C’est à partir d’aujourd’hui que toute ma vie changera complètement. »
Juste en pensant cela, Iris lâcha un léger rire solitaire.
«Dire ce genre de choses le lendemain d’un passage à tabac…»
Mais rien qu’en observant la pièce équipée d’une télévision, d’un bureau, d’un lit, d’un miroir et même d’une salle de bain, Iris se sentait vraiment chanceux.
Auparavant, il n’avait même pas d’électricité, ainsi avoir une télévision n’était quelque chose qu’il ne pouvait qu’imaginer dans ses rêves.
Sans parler du chauffage et de la climatisation.
Mais le confort n’était qu’accessoire et ce n’était pas son véritable but en intégrant ce gang.
Après avoir fini sa tasse, Iris posa le verre vide sur la table de chevet. La fatigue alourdissait encore ses membres, mais le bourdonnement dans son crâne commençait à s’atténuer.
« Si je veux rester ici, je dois faire mes preuves, et ça le plus tôt possible. »
Et pour Iris il n’y avait pas 36 000 solutions pour se faire respecter, il ne pouvait que devenir plus fort.
Et ce n’était pas ses croyants Léonarc qu’il allait le faire devenir plus fort à court terme. Dans le monde réel, après être devenu un demi-dieu, il devenait possible d’améliorer sa force grâce à des techniques de combat.
Ces techniques de combat ressemblaient beaucoup aux arts martiaux, mais la différence étant que les techniques de combat pouvaient mobiliser du pouvoir divin pour améliorer la puissance de ses coups, sans la consommer pour autant.
En faisant circuler la puissance divine dans son corps, les organes, muscles et os qui entraient en contact avec le pouvoir divin pouvaient légèrement devenir plus résistants, forts et flexibles de manière permanente.
Et pour devenir un dieu, un corps puissant était tout autant important que d’avoir une puissante civilisation et de nombreux croyants.
De nombreux demi-dieux très talentueux et intelligents dans la gestion de leurs croyants, avaient bâti d’impressionnantes civilisations.
Mais il ne pouvait tout simplement pas devenir des Dieux car leur force physique était bien trop faible, ils étaient même bien loin du minimum requis pour devenir des Dieux.
Il était loin d’être aisé de devenir des Dieux, cela nécessitait d’être talentueux, intelligent, persévérant et d’avoir un minimum de chance.
Ainsi aucun Dieu n’était simple, et ils représentaient la force de combat la plus importante de l’espèce humaine.
Chaque Dieu était un individu idolâtré et admiré par de nombreuses personnes, ils étaient le socle de la civilisation humaine.
Mais ces individus puissants et célèbres étaient encore bien trop loin d’Iris, il n’était pour le moment qu’un demi-dieu du premier tour.
Iris ferma légèrement les yeux, et sentit sa connexion avec la seconde dimension. Plus particulièrement sa connexion avec la tribu Léonarc, tout le reste n’étant qu’obscurité et brouillard.
Pendant les quelques heures qu’il avait dormi, déjà quelques mois s’étaient passés dans la tribu Léonarc, et de nombreux changements se produisaient déjà grâce à l’intervention d’Iris.
« Grâce à la nourriture et l’eau abondante, de nombreux Léonarc adultes ne sont plus si maigres que ça et ont tous gagné au moins un ou deux points de statistiques, de quoi les rapprocher du niveau des guerriers de la tribu. »
« Même les anciens de la tribu semblent être plus en forme et plus énergiques. »
C’était le résultat d’une meilleure alimentation mais aussi d’un nouveau regain d’optimisme.
Rien que pour cela, Iris était déjà très heureux.
Mais ce n’étaient pas les seules bonnes nouvelles.
Iris jeta un coup d'œil aux femmes Léonarc, et remarqua d’un coup que nombre d'entre elles avaient un ventre plus arrondi que la normale.
« À la fin de la journée, de nombreux enfants naîtront, et la tribu continuera de s’agrandir. »
« Lorsque le test du lycée arrivera dans un mois, le nombre de Léonarc dans la tribu passera probablement de 100 à au moins 300. Du moins la nourriture et l’eau à proximité nécessaires, devrait pouvoir supporter l’existence d’autant d'individus. »
Iris lui-même n’avait besoin de rien dire, Tengu lui-même savait qu’à leur échelle, c’était seulement en augmentant leur population que la tribu pourra améliorer sa puissance de combat, et donc sa capacité de survie.
Il avait donc déjà transmis les instructions aux membres de la tribu. Mais même sans ses instructions, il y aurait eu forcément une amélioration significative du nombre de naissances.
De nombreuses familles s’empêchaient auparavant de se reproduire malgré leur envie, tout justement à cause du manque de nourriture et d’eau.
Car malgré les différences physiques, les autres espèces ne différencient pas tant que cela de l’espèce humaine. C’était dans l’instinct de presque toutes les espèces de vouloir des enfants, les protéger, et les voir grandir en forme.
Maintenant que ce n’était plus un souci, il était évident que la tribu allait connaître une importante croissance démographique, temporairement.
Puisque de nombreuses familles s’empêchaient de se reproduire depuis bien trop longtemps.
Après quelques années, le taux de croissance diminuera mais il restera stable. C’est également ce qu’espérait voir Iris.
Même si la guerre est omniprésente, ce n’était qu’en ayant de nouveaux enfants régulièrement que la puissance d’une civilisation pouvait croître et voir apparaître de nombreux génies.
Des génies bien plus impressionnants que Tengus ou Yone. Yone, le chef de la tribu pouvait facilement affronter plusieurs Léonarcs bien entraînés et adultes, grâce à son talent, ses efforts et l’entraînement qu’il a subi dans son enfance.
S’il était un génie qui apparaissait parmi un Léonarc sur 100, que dire d’un génie par 1000 Léonarc, ou même encore parmi 10 000 ?
Iris savait que plus une population devenait grande, plus des génies au talent démesuré et incompréhensibles pouvaient apparaître.
C’était une connaissance diffusée lors des cours scolaires. Bien que logique, dans les faits, trop de demi-dieux étaient trop passifs. Ils préféraient rester discrets et ne pas voir mourir leurs croyants.
C’était dans la nature humaine de nombreuses personnes.
Mais faire cela était clairement synonyme d’une mort douce et lente d’une civilisation !
Car ce genre de stratégie diminue la capacité d’une tribu à croître et diminue drastiquement son courage inhérent et sa puissance de combat.
Ce n’était qu’à travers la guerre et la conquête qu’une brillante civilisation pouvait finalement voir le jour !
Et c’est également dans ces circonstances que des génies pouvaient voir leur talent pleinement épanoui !
Ils pouvaient être tellement forts qu’avec les mêmes statistiques, ils pouvaient affronter plusieurs dizaines d’hommes aisément dans n’importe quelle circonstance.
Comparé à eux, même Yone ressemblerait à un simple Léonarc.
Pendant sa courte réflexion, Iris ouvrit la porte de sa chambre et descendit les escaliers grinçants qui menaient vers les profondeurs de la boîte de nuit. Puisqu’il était tôt le matin, il n’y avait pas de bruit de musique, tout comme la journée précédente lorsque c’était l’après-midi.
« C’est quoi ce bruit ? »
C’était un bruit étrange, régulier, qui résonnait. Mêlé à quelques cris étouffés.
« Il n’y avait pas ce genre de bruit hier non ? Ou peut-être que la pièce centrale de la boîte était trop bien insonorisée ? »
Intrigué, Iris descendit jusqu’au rez-de-chaussée. Il était au fond de la boîte de nuit.
À sa gauche il y avait une porte qui menait à la salle principale, derrière lui l’escalier d’où il descendait, et à sa droite…
Une porte simple, mais derrière lui, Iris entendait de nombreux bruits.
« J’y vais ou j’y vais pas ? »
Après une courte hésitation, Iris se décida rapidement.
« Cet endroit, c’est aussi chez moi maintenant, ça ne devrait pas poser de soucis. »
Ainsi il posa sa main sur la poignée, et ouvrit la porte d’un coup.
Ce qu’il découvrit le laissa figé un instant.
Une vaste salle, plus grande que la boîte elle-même, s’étendait devant lui. Des néons blancs éclairaient le gigantesque espace, aux murs nus. Des dizaines de silhouettes s’y mouvaient : des hommes et des femmes, tatoués pour la plupart, qui s’entraînaient.
Certains enchaînaient des coups de poing sur des sacs de sable. D’autres travaillaient leurs esquives et leurs déplacements en faisant du sparring à deux dans des petites arènes artisanales. Et bien sûr avec des gants.
Bien qu’ils étaient tous du genre à ne pas avoir peur de se faire frapper, même en étant des demi-dieux, cela prendrait du temps à récupérer, surtout qu’un coup malencontreusement mal placé, pouvait arriver très vite.
Or, leur corps était leur outil de travail. Ils en prenaient soin dans le but d’être en forme lorsque des batailles avec d’autres gangs arrivaient.
Iris jeta un coup d’œil au centre de la pièce.
Ici, se tenait un un ring, le plus imposant d’entre eux, qui était pour le moment vide.
« Les Poings d’Acier est plus qu’un simple gang. C’est une véritable organisation de combattants clandestins. » analysa Iris, surpris par cette scène.
Dans son image des gangs, la gestion était très laxiste, les entraînements se faisant de façon un peu chaotique, n’importe où et au bon vouloir des membres du gang.
Visiblement il se trompait, il se trompait énormément.
Ou peut-être que c’était juste les Poings d’Aciers qui étaient un gang unique.
Mais peu importe !
Cette ambiance lui plaisait énormément. Dans cette ambiance, il pourra progresser bien plus rapidement que prévu !
Soudainement, un bruit familier venant de derrière lui surprit légèrement Iris.
« Tss. Mais regardez qui est-là »
Iris se retourna lentement, et vit cette silhouette qu’il connaissait déjà.
Marcos.
Il était appuyé contre le mur, juste à gauche de l’entrée, les bras croisés, ses yeux fixés sur lui. Rien qu’à le voir, Iris sentit sa tempe palpiter de douleur, comme si son crâne revivait le choc du poing qu’il avait encaissé.
C’était un réflexe tout à fait naturel, surtout qu’il savait maintenant très bien qu’il n’était pas du tout à la hauteur de Marcos.
Ce dernier s’avança, ses pas formant des empreintes sur le sol fait de dalles en caoutchouc.
« Alors, gamin. Entre l’école et notre gang, qui a la meilleure salle d’entraînement ? »
Iris leva légèrement les yeux, et croisa ceux de Marco.
« Comment pourrais-je le savoir ? Après avoir terminé les 3 premiers jours dans la première dimension, je suis presque venu directement ici. »
Marcos hocha la tête à ça, il n’en savait rien et il s’en fichait complètement. Il avait juste posé cette question parce qu’elle était passée dans son esprit.
« Peu importe, ici t’apprendras de meilleures techniques et de façon plus efficace. »
« Attends, c’était quoi le nom déjà ? »
Marco fit une tête pensive.
« La technique de combat Gozu ? » commenta Iris après une certaine hésitation.
Marcos fit une expression comme s’il avait été illuminé.
« Oui, c’est ça ! »
Puis il prit une expression extrêmement dédaigneuse.
« Ce truc, c’est vraiment de la merde. »
Iris fronça les sourcils à cela.
Alors il ne put s’empêcher de demander :
« Pourquoi ? »



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