Chapitre 13 - Rejoindre un gang
- Kasuma
- 1 avr.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 avr.
« Iris ? »
« Mon dieu, Iris tu vas bien ? »
Il entendit cette voix familière teintée d’inquiétude, et il n'avait plus ni la force ni la volonté de lever sa tête et de répondre.
Car peu importe sa détermination, sur le moment, sa dignité avait été piétiné. Et dans cet état, il devait rencontrer cette personne…Cela brisa ses dernières défenses.
Il avait honte…il avait envie de pleurer.
Imaginer sa propre vengeance, c’était facile. Affronter la réalité et la peur présente dans son cœur en était une autre.
« C’est encore Otas et ses amis, n’est-ce pas ? »
Sans répondre, Iris sentit une main se poser sur sa gorge.
Mais cette fois, elle était douce et semblait chaleureuse, comme si elle caressait doucement sa gorge avec délicatesse.
Puis une énergie mystérieuse sembla guérir sa blessure à son cou. En seulement quelques secondes, son cou fut totalement rétabli, comme s’il ne s’était rien passé quelques minutes avant.
Mais son cœur lui était toujours meurtri.
« Merci Lyria. » finit par dire Iris tout en levant les yeux, et regardant la personne venant d’arriver.
Devant lui se trouvait une charmante demoiselle. Vêtu d’une légère robe d’été, ses cheveux blonds et ondulés tombants sur ses épaules et des yeux émeraudes qui feraient chavirer le cœur de nombreux hommes, il n’était pas exagéré de dire qu’elle était une femme magnifique.
Et cette femme était censé être sa grande soeur.
Ses parents adoptifs avaient deux fils, un fils aîné mystérieux qui était déjà dans une académie renommée, ayant déjà atteint le neuvième tour. Il était dit qu’à tout moment, il pouvait allumer le feu divin et devenir un Dieu.
Le deuxième était Otas, le frère cadet de la famille.
Mais entre les deux, ses parents adoptifs avaient eu une fille. C’était aussi un génie bien que plus discrète que son frère aîné.
À tel point que seulement quelques personnes connaissaient le royaume qu’elle avait atteint.
Iris savait seulement qu’elle était dans une académie classée encore plus haut que celle de l’aîné de la famille.
Son prénom était Lyria, Lyria Valsheim.
Et c’était également la seule personne dans tout le manoir qu’il lui montrait du respect et de la gentillesse.
Cette cabane n’était pas détruite tous les jours parce que quand Lyria était là, personne n’osait le faire.
Et c’était également elle qui apportait de la nourriture à Iris.
Sans elle, il serait peut-être mort de faim ou d’autres choses depuis longtemps.
C’était aussi son soleil dans cette vie, la seule à qui il faisait confiance et la personne qui lui donnait envie de continuer à avancer et de…vivre.
« Ton pouvoir divin…Cela n’en valait pas la peine. » dit finalement Iris, avec une certaine tristesse, et en baissant à nouveau les yeux.
La consommation du pouvoir divin dans la première dimension était bien plus élevée que dans la seconde dimension.
Allant des dizaines à des centaines de fois de plus.
Or, l’usage du pouvoir divin était toujours quelque chose que chaque demi-dieu et Dieux géraient avec précaution.
Cela prenait beaucoup de temps à le régénérer alors qu'il y avait de nombreux endroits et situations qui nécessitaient son utilisation dans la seconde dimension.
Lyria prit la tête d’Iris avec ses deux mains, le forçant à de nouveaux lever la tête, et à confronter son regard affectueux.
« Quand c’est pour toi, cela en vaut toujours la peine. »
Iris fit momentanément perturber, puis finit par décrocher un sourire amer.
En même temps, il prit une décision à laquelle il réfléchissait depuis longtemps.
« Je vais partir, Lyria. »
Entendant cela, Lyria afficha une expression surprise, puis un sourire amer.
Cette dernière comprenait très bien le poids derrière les paroles d’Iris, durant toutes ces années, elle avait été témoin de nombreuses choses horribles.
Ce n’était que récemment, grâce au pouvoir qu’elle avait développé durant ces dernières années, qu’elle avait pu alléger légèrement le fardeau d’Iris.
Mais elle était toujours très inquiète.
« Tu n'es encore qu’un lycéen, comment tu vas faire ? »
Iris détourna un instant le regard, cherchant ses mots. Il savait que Lyria ne le laisserait pas partir sans argument. Mais il n’avait plus le choix.
« Rester ici, c’est comme mourir à petit feu. »
Sa voix était calme, mais chaque mot portait le poids d’années de souffrance.
Lyria serra les lèvres. Elle voulait lui dire qu’il exagérait, qu’il avait encore du temps avant de devoir prendre une décision aussi radicale. Mais ce serait un mensonge. Elle l’avait vu être battu, humilié, affamé.
Elle savait que tant qu’il resterait sous ce toit, sous le regard méprisant d’Otas et l’indifférence glaciale de leurs parents, il n’aurait aucune chance de s’épanouir dans cette vie.
Elle soupira et passa une main dans ses cheveux dorés.
« Et tu comptes aller où ? » demanda-t-elle finalement.
« Je ne sais pas. Je vais juste marcher et le destin décidera pour moi. » répondit Iris, mais lui-même savait déjà qu’il avait un plan en tête.
Bien qu’il ne soit pas garanti que son plan fonctionne, mais c’était toujours bien mieux que de vivre dans une fragile cabane en bois et d’être battu et moqué tous les jours.
Lyria regarda Iris pendant un moment avant de soupirer, et de retirer une bague à son doigt et de la lui tendre.
« Prends-là. »
Iris regarda Lyria avec méfiance.
« Qu’est-ce que c’est ? »
Lyria lui adressa un léger sourire rassurant.
« Une bague de stockage. »
L’expression d’Iris devint indescriptible pendant un moment. Une bague de stockage n’était pas quelque chose de facilement accessible.
Du moins, de l’avis d’Iris, 80% des humains sur Xaya n’en possédaient pas.
« Je ne peux vraiment pas la prendre, Lyria. » finit-il par dire, en fermant la main de la jeune femme devant lui.
Mais Lyria continua de sourire doucement, sans résister.
« Ne t’en fais pas, pour moi ce genre d’objet est facile à acquérir. Et tu vas en avoir besoin pour stocker tes manuels et pour réviser. »
Puis elle rouvrit doucement sa main, dévoilant à nouveau la bague à Iris.
Après avoir hésité, Iris prit finalement la bague et la mit à son doigt.
« Merci, je te rembourserai 10 fois ou même 100 fois cette faveur. »
Lyria rit légèrement, visiblement de très bonne humeur.
« J’attends avec impatience ce jour-là. »
Les deux discutèrent pendant un moment puis Lyria commença à partir de la cabane.
« Prends soin de toi et donnes-moi des nouvelles de temps en temps Iris. Je compte sur toi. » dit-elle sur un ton mi affectueux, mi menaçant tout en partant.
Iris hocha la tête avec un léger sourire tout en lui faisant un petit signe de la main.
« Ne t’en fais pas, je te tiendrais au courant. »
Après avoir vu la charmante silhouette de Lyria s’éloigner, Iris jeta un coup à sa cabane.
« Il est temps de faire mes affaires et de partir d’ici. »
En même temps, il jeta un coup d’œil à sa bague.
« Grâce à elle, ce sera beaucoup plus simple. »
Mystérieusement, la bague était complètement vide hormis un peu d’argent.
Comme si Lyria avait déjà prévu qu’il partait.
« Comme c’est mystérieux. »
Après avoir quitté sa cabane et emporté toutes ses affaires, c’est-à-dire ses manuels, ses cahiers, quelques fournitures scolaires et quelques vêtements, Iris partit enfin.
Il jeta un dernier coup d'œil compliqué à sa petite cabane, qui avait été l’endroit dans lequel il avait grandi, avec petite peine au cœur.
Mais sa résolution n’en fut pas le moins du monde impactée. Cette cabane comportait trop de mauvais souvenirs.
Puis il commença à chercher derrière les buissons, une chose en particulier.
« Trouvé ! »
Il y avait un petit trou dans le mur entourant le domaine, et dans lequel il pouvait facilement passer.
Il avait découvert depuis longtemps cette faille dans le jardin, mais au début ce n’était qu’un tout petit trou.
Mais au fur et à mesure des années, il a agrandi ce trou par ses propres moyens, jusqu’à qu’il atteigne enfin la taille nécessaire pour qu’il puisse passer.
Seulement, il ne l’avait jamais utilisé jusqu’à maintenant, sinon cela aurait éveillé des soupçons.
Comme prévu, il s’échappa avec facilité grâce à ce trou dans le mur, et commença à marcher dans la ville.
Quelques heures plus tard, il se retrouvait dans un quartier pauvre d’Oriana.
Et c’était également de cette façon, qu’il se retrouva devant l'entrée d'une boîte de nuit en plein jour.
« C’est ici. » murmura-t-il en voyant le nom de la boîte.
[L’Avant-Garde.]
Les deux gardes en poste devant la porte le regardèrent avec un mélange de surprise et de mépris. Ce n’était pas le genre d’endroit où quelqu’un comme lui, vêtu de vêtements simples et usés, pouvait entrer.
« Hé gamin, tu t’es perdu ? » lança l’un des gardes, un colosse au crâne rasé.
Iris ne cilla pas. Il savait qu’il avait peu de temps pour convaincre.
« Je veux entrer. »
L’autre garde, plus mince mais au regard perçant, haussa un sourcil amusé.
« Ah ouais ? Et pourquoi on te laisserait faire ? »
Iris inspira profondément. Il devait choisir ses mots avec soin.
« Je veux rejoindre le gang. »
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