Chapitre 2 - Atterrisage dans la seconde dimension

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Identité : Iris Vermillon

Race : Humaine (race dieu)

Sacerdoce : Eau

Royaume : Demi-Dieu (premier tour)

Force : 5

Agilité : 4

Endurance : 3

Esprit : 6

Foi : 0

Voyant ces statistiques, Iris ne savait pas s’il devait en rire ou en pleurer.

« Je devrais à peine être capable de battre quelques gobelins… »  

« Et encore, c’est dans l’hypothèse où j’ai une arme, sinon je suis foutu. »

À ce stade, Iris rit même à voix haute.

« Si je disais que j’avais ce genre de force à mes futurs croyants, probablement aucun d’entre eux ne me croirait, traitant simplement cela comme une blague de leur Dieu. »  

Mais pourtant c’était bien la réalité, les créatures de la première dimension sont en fait très similaires à celle de la deuxième dimension.

La différence étant que les créatures de la première dimension avaient, dans une certaine mesure, la capacité de recueillir le pouvoir de la foi venant des habitants de la seconde dimension.

Ils avaient donc une méthode supplémentaire pour devenir plus fort.

« Mais ce sacerdoce… »

Iris finit par soupirer.

« J’imagine que je ne suis pas l’élu comme on peut trouver dans certain webnovel populaire. »

Le sacerdoce déterminait directement les pouvoirs magiques que les demi-dieux et Dieux pouvaient apprendre, chaque pouvoir magique étant généralement lié à un ou plusieurs sacerdoces. 

S’il un dieu ne remplissait pas les conditions d’un pouvoir magique, alors il ne pouvait pas l’utiliser.

Les sacerdoces pouvant  être un élément, une race, un domaine d’expertise ou autres. 

En plus des pouvoirs magiques, les sacerdoces apportaient également quelques traits passifs aux tribus lié aux demi-dieux ou Dieux.

Par exemple, les demi-dieux les plus talentueux pouvaient réveiller le sacerdoce de la guerre, qui permettait non seulement d’apprendre des pouvoirs magiques divers et exceptionnels, mais également de recevoir des traits passifs permanents très utiles.

Les plus basiques des passifs étant un bonus de moral à l’armée, une probabilité améliorée de l’apparition de guerrier talentueux et de stratège ou encore après chaque événement lié à la guerre, le sacerdoce permettait de récolter plus de foi qu’à l’habitude et même de favoriser le degré de croyance des habitants sur son territoire.

Un autre exemple étant le sacerdoce de la magie. Avec ce sacerdoce, l’apparition de prêtres, chaman, sorcier, magicien et autres professions liés à la magie seraient drastiquement augmentés.

Même la compréhension globale serait améliorée, ce qui favorisait l’apparition de nouvelles magies ou le renforcement de magie plus puissante.

Un dernier exemple étant qu’un sacerdoce de la forge permettait d’améliorer passivement la force et l’endurance des croyants et d’améliorer leur créativité et d’autres qualités liées à la forge.

« Mais vraiment, le sacerdoce de l’eau… »

Iris soupira une nouvelle fois.

« Cela apporte simplement une vitesse de récupération des blessures améliorés, et encore, comparé au sacerdoce de la guérison ou de la vie, c’est un bonus tout à fait négligeable. »

« Les pouvoirs magiques qui y sont liés, sont pour la plupart liés à la guérison. Et le pouvoir offensif de ce sacerdoce est très faible par rapport à d’autres sacerdoces. »

« En bref, les pouvoirs magiques liés à l’eau sont médiocres et les traits passifs sont également médiocres. »

« Heureusement, ce n’est pas non plus le pire des sacerdoces. »

« Devenir un demi-dieu de l’eau reste mieux que devenir un demi-dieu du vin par exemple. »

Ainsi, après un certain moment, Iris regagna le sourire.

Avoir un puissant sacerdoce ne faisait pas tout, les compétences, les connaissances, la compréhension et la chance d’un demi-dieu étaient tous des éléments importants qui influençaient la probabilité de devenir un Dieu.

Sur ces éléments, à part la chance qui était incontrôlable, il ne pensait pas qu’il allait être mauvais dans les autres domaines. Du moins, il travaillait dur pour ne pas l’être.

[Une tribu aléatoire sera choisie pour votre premier ancrage, êtes-vous prêt ?]

Voyant cette notification, Iris sentit l’excitation monter en lui.

« Bien sûr. »

Au même moment où il répondit, il sentit sa vue devenir flou et ferma donc ses paupières.

Le temps passa rapidement, et Iris savait seulement qu’il se déplaçait à très grande vitesse.

Lorsqu’il les ouvrit à nouveau, il se tenait en l’air, juste au-dessus d’une tribu.

Iris put rapidement déterminer la race de cette tribu.

« Des Leonarcs. Une race faisant partie de la tribu des bêtes, plus spécialement de la branche des lions. »

Iris était très satisfait, et continua d’observer cette tribu.

Il compta rapidement que cette tribu comptait une centaine d'individus, et en épargnant les enfants et les femmes, il devait avoir environ une vingtaine de guerriers.

« Il semblerait que cette tribu ait du mal à nourrir tous ses membres. » analysa Iris, en remarquant que de nombreux Leonarcs étaient particulièrement maigres.

Même les plus costauds paraissait tout au plus normal.

Iris commença à regarder leur environnement.

« Une vaste plaine, avec une forêt à moins d’un kilomètre à l’ouest… Pour le reste, je ne vois rien même depuis ma position. J’imagine que c’est dû à ce fameux brouillard divin… »

Les demi-dieux n’étaient pas des Dieux, ainsi leur capacité était naturellement limitée. Il était déjà plutôt bien de pouvoir explorer la situation d’un kilomètre autour de la tribu.

Iris avait entendu dire que la plupart des demi-dieux ne pouvaient voir qu’à quelques centaines de mètres au début.

Pour élargir la portée de vision, il fallait soit améliorer son royaume, soit avoir des croyants explorant les alentours.

Mais si ces croyants ne restaient pas sur-place, alors le brouillard divin revenait.

« C’est vraiment un très bon avantage au début d’avoir une excellente vision. Peut-être que c’est un passif du sacerdoce de l’eau ? »

« Après tout, un brouillard est en partie constitué d’eau, non ? »

Même si deux sacerdoces pouvaient porter le même nom, les avantages qu’ils accordaient n’étaient jamais exactement les mêmes.

L’existence et les effets de ces passifs devaient tous être explorés par les individus les détenant.

Mais peu importait pour le moment, surtout que ces questions étaient un peu compliquées pour lui, alors Iris passa rapidement à autre chose.

« Cet emplacement de tribu est plutôt bien car ça permet de remarquer des ennemis de très loin. »

« Mais cela veut également dire que leur tribu peut également être vue de loin, et en plus de cela, sans murs de protection, ils sont très vulnérables à une charge de cavalerie. »

Iris continua de réfléchir pendant un moment.

« Et bien, ce n’est pas très grave. La cavalerie n’existe quasiment pas au début, excepté quelques races particulières. »

« Il faudra probablement des centaines d’années voire des milliers d’années avant d’en rencontrer. D’ici là, la tribu aura beaucoup changé grâce à mon apparition. »

[Souhaitez-vous désigner cette tribu comme premier ancrage ?]

Iris n’accepta pas immédiatement, et continua d’analyser la tribu en dessous de lui. Ce genre de choix ne permettait pas la moindre erreur ou omission.

Surtout qu’il avait le temps, puisque si un an s’écoulait dans la seconde dimension, il ne s’écoulerait qu’une seule journée dans la première dimension.

Ainsi, même s’il restait ici et observait quelques mois, il ne perdrait que quelques heures en réalité.

Mais il n’eut pu s’empêcher de s’attendrir en voyant des enfants Leonarcs jouer dans la tribu, et se courir les uns après autres tout en riant.

Il put également voir des Leonarcs adultes sortir de la forêt à l’ouest et ramener de nombreuses proies.

La nouvelle circula rapidement dans la tribu, et tout le monde afficha des sourires et commencèrent à parler dans un langage qu’Iris ne comprenait pas.

Iris ne savait pas pourquoi, mais il commençait déjà à s’attacher à cette tribu.

Le soir, au centre du village, un énorme feu fut allumé et les Leonarcs commencèrent à griller leur viande à la manger.

Iris continuaient de les regarder tranquillement, sans s’impatienter.

Un détail qu’il remarqua rapidement, était que tous les Leonarcs ne mangeaient pas la même quantité de nourriture.

« Il y a plusieurs Leonarcs plutôt forts dans cette tribu, mais étonnamment, celui qui a le plus de nourriture, c’est un jeune Leonarc. » pensa tranquillement Iris.

« Peut-être que c’est le fils aîné du chef de tribu ? Ou l’espoir de la tribu pour qu’elle se développe ? »

Avec son court temps d’observation, Iris ne pouvait pas encore comprendre ces détails. Et c’était encore plus compliqué lorsqu’il ne comprenait pas la langue utilisée dans cette tribu.

Heureusement une fois une tribu liée, les connaissances liées à la langue utilisée dans la tribu étaient automatiquement transmises dans l’esprit du demi-dieu.

« Je ne devrais pas perdre plus de temps que cela, puisque dans mon cœur, mon choix est déjà fait. »