Chapitre 7 - Menace imminente !
- Kasuma
- 25 mars
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Dernière mise à jour : 27 mars
« Des gobelins ! Des centaines de gobelins ! »
« Merde, il a fallu que dès le lendemain où je m’ancre dans une tribu, celle-ci soit déjà en danger ! »
Plusieurs centaines de gobelins n’étaient vraiment pas une menace à sous-estimer pour un demi-dieu venant d’arriver dans la seconde dimension !
Un guerrier Léonarc est bien sûr bien plus fort qu’un gobelin, mais Iris avait rapidement compté, et seulement une vingtaine d’entre eux pouvaient être considérés comme de réels guerriers Léonarc dans la tribu !
Pour distinguer ces guerriers des autres, il avait naturellement accès à leurs statistiques :
Identité : Guerrier Leonarc
Race : Leonarc
Force : 7
Agilité : 6
Endurance : 6
Esprit : 4
Bien sûr, c’était une moyenne, certains Leonarc étaient plus doués en agilité qu’en force par exemple.
De nombreux autres Leonarc, principalement des femmes ou des adultes qui avaient mal grandi en raison du manque de nourriture, avaient tous un point de statistique en moins dans chaque attribut hormis l’esprit.
Iris en comptait une cinquantaine d’entre eux.
Ce qui donnait cela comme statistiques :
Identité : Adulte Leonarc
Race : Leonarc
Force : 6
Agilité : 5
Endurance : 5
Esprit : 4
Le reste des Leonarc, soit une trentaine d’entre eux, étaient soit des enfants ou des anciens de la tribu.
En comparaison, les attributs d’un humain de sexe masculin, adulte, bien nourri et s’entraînant régulièrement, se situait en moyenne à 5 dans chaque attribut.
Pour comparaison, les statistiques d’Iris :
Identité : Iris Vermillon
Race : Humaine (race dieu)
Sacerdoce : Eau
Royaume : Demi-Dieu (premier tour)
Force : 5
Agilité : 4
Endurance : 3
Esprit : 6
Foi : 0,002/1000
Ainsi, la race Léonarc était statistiquement parlant, une race bien plus propice au combat que les humains.
Mais face à des centaines de gobelins, Iris pensait toujours que sa tribu pourrait être annihilée !
Et si cela arrivait, il devrait attendre un an avant de pouvoir s’ancrer dans une nouvelle tribu !
Et c’était un an dans la première dimension !
En tant que lycéen, c’était synonyme d’avoir son chemin divin complètement coupé.
Donc sans attendre une seconde supplémentaire, Iris s’envola vers la tribu de Léonarc puis rentra directement dans la maison du chef de tribu.
Sans se soucier de la décoration très ordinaire de la maison du chef, il repéra rapidement la silhouette du chef Léonarc, qui non conscient du danger, se trouvait dans le salon, tout en mangeant tranquillement de la viande séchée et discutant avec sa femme.
Iris se plaça derrière lui, et activant une partie du pouvoir divin qui lui restait, il murmura à l’oreille du chef.
« Yore. »
Soudainement le chef Léonarc qui paraissait si majestueux, sentit un frisson parcourir tout son corps.
« Qui est là !? »
« Tengus c’est toi !? »
Voyant son mari agité, sa femme ne comprenait pas.
« Qu’est-ce qu’il se passe chérie ? »
Yore regarda sa femme étrangement.
« Tu…tu n’as pas entendu ? »
« Entendre quoi ? » demanda sa femme, très confuse.
Iris décida à nouveau d’activer son pouvoir divin.
« Je suis Iris, le Dieu de l’eau qui a décidé de vous protéger et de vous aider à grandir. »
Yore ouvrit grand les yeux, avant de se calmer rapidement et de reprendre son sang-froid.
Voyant cette réaction, Iris hocha la tête.
« Pas étonnant qu’il puisse être le chef de tribu, rien que ce contrôle de ses émotions est admirable. » pensa-t-il.
Sans attendre une quelconque réponse de Jadis, Iris continua d’activer son pouvoir divin et annonça la nouvelle :
« Pour résoudre votre problème d’eau et de nourriture, j’ai créé un point d’eau la nuit dernière. Mais ce dernier a maintenant été découvert par des gobelins, et vous pourriez maintenant être attaqué dans très peu de temps. »
« Et il y a plusieurs centaines de gobelins à ce point d’eau. »
Le chef Léonarc prit une expression très sérieuse en entendant cela.
« Chérie, transmet le message à un maximum de nos camarades, notre tribu est en danger ! »
Sa femme le regarda étrangement en entendant cela, mais en voyant son expression très sérieuse, elle le crut immédiatement.
« D’accord, je vais mobiliser tous nos guerriers. »
« Pas seulement nos guerriers, mobilise absolument tout le monde, Katy. » ordonna Yore, tout en partant de la maison.
En entendant son prénom être prononcé, Katy savait que cette fois, la situation était extrêmement grave.
Car la dernière fois que son mari l’avait appelé de cette façon, c’était quand leur tribu avait été vaincue par une race étrangère, et qu’ils avaient été forcés de s’enfuir !
Elle se mordilla les lèvres, et sortit de la maison.
Iris observa cette scène, à la fois émotif et solennel.
« J’imagine que ce danger est aussi une opportunité. Tant que les gobelins sont repoussés, je pourrais peut-être obtenir de nouveaux véritables croyants et en plus le point d’eau appartiendra définitivement à la tribu des Léonarc. »
Iris resta silencieux un moment.
« En espérant que je n’ai pas précipité ma propre tribu vers la mort en créant ce point d’eau… »
Mais puisque les choses étaient faites, Iris ne resterait certainement pas les bras croisés et à regarder sa tribu se faire détruire.
Alors que Yore et Katy rassemblaient la tribu, Iris s’éleva au-dessus du village, observant les Léonarcs sortir de leurs maisons, certains encore ensommeillés, d’autres paniqués en entendant les ordres de Yore et Katy.
Les enfants étaient particulièrement inquiets, mais furent d’abord rassurés par leurs parents puis gardés par les anciens de la tribu.
« Si je meurs, j’espère que tu pourras bien t’occuper de mon fils, Kellian. »
La jeune maman regarda son petit qui avait les larmes aux yeux, mais qui faisait de son mieux pour ne pas les laisser tomber. Puis elle regarda un homme âgé de la tribu.
Ce dernier hocha solennellement la tête.
« Compte sur moi…et je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider plus que ça. »
« Ne t’en fais pas Kellian, toi comme les autres anciens, vous avez tous beaucoup donné pour la tribu. » répondit la jeune maman avec un sourire, tout en observant le bras manquant de l’ancien et son corps maigre.
C’étaient les anciens qui mangeaient le moins, juste assez quoi vivre, afin de laisser aux jeunes l’opportunité de grandir et devenir plus fort.
Et malgré ces sacrifices, cela ne suffisait toujours pas.
Ainsi, tout le monde, après avoir appris les nouvelles concernant ce point d’eau, comprenait très bien l’importance de cette bataille.
« Nous devons y aller. »
Derrière la jeune maman, une voix sévère résonna.
C’était son mari, ainsi qu’un des guerriers de la tribu.
Il portait une expression très sérieuse, et ne jeta qu’un coup d’œil à son fils avant de partir, suivit de sa femme qui portait une expression compliquée.
Ce genre de scène se déroulait partout dans la tribu.
Bientôt, les guerriers de la tribu, des hommes maigres, et de nombreuses femmes s’armèrent de lances rudimentaires, les seules armes qu’ils savaient construire et utiliser.
Les femmes, dans la race Léonarc, savaient toutes très bien se battre, et étaient très féroce.
Elles pouvaient facilement battre un guerrier humain en duel, grâce à leur puissant physique innée, un excellent mental et de l’entraînement qui étaient commun à tous les enfants dans la race Léonarc.
Sans aucun doute, c’était une race dotée de très bonnes capacités de combat, et c’était aussi pour cela qu’Iris n’avait pas beaucoup hésité à les choisir.
Comparé à d’autres races comme les humains, ils seront plus faibles à un stade ultérieur, mais au début, ils avaient certainement un avantage très important.
Et c’était cela bien qui importait le plus, car seule la force pouvait permettre d’obtenir des récompenses de la part du lycée ainsi que d’obtenir une bonne place au concours planétaire.
Bientôt, 20 guerriers Léonarc, 20 hommes Léonarcs moins costaud mais toujours très menaçant ainsi que 30 femmes Léonarcs partirent de la tribu en courant.
Bien sûr, aucun d’entre eux ne portait d’armure.
En tant que simple tribu, ils n’avaient accès à aucune ressource précieuse et même si c’était le cas, ils n’y avaient personne parmi eux sachant les exploiter.
Ils arrivèrent rapidement à l’entrée de la forêt, et commencèrent à se cacher derrière les arbres et dans des buissons.
À leur tête, Yone, Katy et leur fils Tengus.
« Peu importe ce qu’il se passe, tu dois survivre mon fils. » murmura Yona à son fils, qui était juste à côté de lui.
Dans sa tête, Tengus n’imaginait pas une seule seconde s’enfuir pour préserver sa vie. Son honneur et sa fierté ne lui permettaient pas de faire cela.
Mais c’était un jeune Leonarc intelligent, alors sur le moment il hocha la tête, montrant à son père qu’il était d’accord.
Yone sentit comme une pierre tomber de son cœur.
« Même si le pire arrive, tant que Tengus survit, la tribu aura toujours l’espoir de survivre et de grandir à l’avenir. » pensa-t-il, le cœur plus léger.
Lui-même connaissait les capacités de son fils, et dans son ancienne tribu, son fils aurait été considéré comme un génie du combat.
Il le savait, car lui-même était un ancien génie, il pensait que son fils était encore plus que lui au même âge.
Il était fier d’avoir un fils si fort, et avec autant de potentiel.
Iris, qui se tenait au-dessus de la tribu des Léonarcs, ignorait les sentiments compliqués qu’avait Yone, de son côté il observait les gobelins boire avec avidité dans la source d’eau.
Certains d’entre eux avaient même plongé dedans, et s'amusaient.
Leur corps sale fit que l’eau à l’origine transparente et pouvant refléter la lumière du soleil, commençait à devenir noir.
« Maudites bêtes. » murmura Iris avec dégoût.
Son pouvoir divin, qui était si rare et si précieux, était maintenant complètement gâché par ces gobelins.
Mais peu importe sa colère, il savait qu’un affrontement direct mènerait à une catastrophe.
Ces gobelins, bien qu’ayant seulement 2 à 3 points dans chaque statistique, excepté l’agilité qui pouvait atteindre jusqu’à 5 points, étaient dotés de griffes naturelles très aiguisées ainsi de dents très acérés.
Ainsi, leur menace ne pouvait être mesuré que par des statistiques.
Iris descendit lentement et se posa à côté de Yone, avec un murmure plus puissant cette fois.
« Chef des Léonarcs, écoute-moi. Une simple bataille directe sans aucun plan aurait pour conséquences de nombreuses pertes. Ce n’est pas quelque chose que je veux voir. »
Yore hocha la tête, comprenant l’importance des paroles de son dieu protecteur.
« Que proposez-vous, Dieu Iris ? »
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