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Chapitre 9 - La douleur de la guerre

Dernière mise à jour : 29 mars

« L’art divin le plus puissant d’un nouveau demi-dieu, l’Incarnation du Parangon ! »

« Un pouvoir qui permet de renverser des batailles, particulièrement au stade du demi-dieu ! »

Iris se sentait envahie par un sentiment d’ivresse, tellement il se sentait bien dans ce corps.

L’incarnation du Parangon permettait d’obtenir chacune des statistiques les plus fortes parmi tous ses croyants, créant ainsi un corps proche de la perfection.

Du moins, pour un demi-dieu qui venait d’arriver dans la seconde dimension, c’était une carte très puissante.

Du haut de ses 1 mètres 90, Iris surplombait complètement les gobelins en face de lui et il sentait qu’il pouvait renverser chacun d’entre eux avec facilité.

Alors que les gobelins étaient momentanément tétanisés, Iris prit le temps de consulter ses statistiques.

Identité : Iris Vermillon (Incarnation du Parangon)

Race : Léonarc

Force : 9

Agilité : 9

Endurance : 8

Esprit : 10

« La force vient de Yone, l’agilité de Katy, l’endurance…probablement de ce gros costaud là-bas, mais l’esprit ? »

Puis Iris pensa à quelque chose et jeta un coup d’œil à Tengus, qui le regardait avec des yeux complexes mêlant de l’admiration et de la crainte.

« Ce petit gars…C’est vraiment un génie ! »

L’esprit était l’attribut le plus mystérieux parmi les 4 existants car il n’avait pas de signification précise. Cela pouvait déterminer la compréhension d’une personne, son sens du combat, son aptitude magique, l’énergie que pouvait stocker son corps, etc. 

C’était en quelque sorte une statistique qui déterminait le talent d’un individu, particulièrement car elle possédait un trait supplémentaire par rapport aux autres attributs.

L’esprit était réputé pour être extrêmement dur à améliorer contrairement aux 3 autres attributs où il suffisait de s’entraîner, de consommer des ressources ou employer certaines techniques.

Les méthodes étaient nombreuses pour améliorer la force, l’endurance ou l’agilité, mais très rares quand cela concernait l’esprit.

« Bien remettons ça à plus tard, et commençons à nous échauffer. Après tout, chaque minute qui passe est du temps perdu sous cette forme. » Tout en pensant cela, fit craquer faisant ses mains, ou plutôt ses pattes maintenant.

Une fois suffisamment détendue, il s’appuya légèrement sur sa patte arrière, puis il s’élança dans la foule de gobelins.

Et c’est ainsi qu’un carnage débuta parmi les gobelins.

Juste en sortant ses griffes et en les balançant avec désinvolture, Iris pouvait tuer plusieurs gobelins à la fois.

« Je pensais que je ne me sentirais pas très bien en tuant ces gobelins au début, mais finalement il semblerait que je me sois tellement habitué aux jeux de combat en immersion virtuelle que cela ne me fasse rien. »

Sur la planète Xaya, il était habituel pour les lycéens d’avoir des cours dans des jeux vidéos, et où il fallait se battre contre diverses espèces et…les tuer. 

« Ces jeux sont tellement bien faits qu’il n’y presque aucune différence entre tuer des gobelins dans les jeux et dans la seconde dimension. » pensa Iris, tout en arrêtant la lance d’un gobelin d’une seule main, puis grâce à la lance, il balança littéralement le gobelin parmi quelques-uns de ses semblables.

Et c’était normal, l’humanité voulait du sang frais sur les champs de batailles, pas des incapables.

Pour cette raison, les divers gouvernements de l’humanité de la première dimension avaient massivement investi dans les jeux vidéo mais aussi dans divers entraînements militaires qui se déroulaient tout le long du parcours scolaire.

Avec cette méthode, tant que quelqu’un devenait un Dieu et qu’il avait suivi le système scolaire, alors ce ne serait certainement pas quelqu’un de timide sur le champ de bataille.

Ce serait plutôt un excellent soldat ainsi qu’un commandant aguerri.

« Katy ? »

Cette dernière regarda son mari qui portait une expression très sérieuse.

« Oui ? » finit-elle par demander tout en repoussant aisément quelques gobelins à proximité, bien qu’elle commençait à fatiguer.

« J’ai toujours pensé que parmi les Leonarc, je devais sans doute faire partie des plus forts. »

Katy sourit en devinant où voulait en venir son mari.

« C’est un Dieu, ne te compare pas à lui. »

Yone secoua la tête.

« Même des Dieux peuvent être vaincus, surtout que je sais très bien que les Dieux qui choisissent de protéger des petites tribus comme la nôtre, ne sont en fait que des demi-dieux. »

Avec le temps, les indigènes n’étaient plus aussi ignorant que par le passé. Certains avaient même le pouvoir de tuer des Dieux ou de le devenir eux-mêmes.

Des connaissances furent transmises au fur et à mesure des années, ce qui à abouti à un développement de l’intelligence des indigènes de la seconde dimension, et donc d’une difficulté accrue pour les demi-dieux à en faire de véritables croyants.

« Mais même si je ne peux pas devenir aussi fort que notre Dieu, je ferai de mon mieux pour obtenir ne serait-ce qu’une force proche de la sienne. Et pour cela, je lui dédierais ma foi la plus véritable. »

Katy regarda les yeux de son mari remplis de détermination ainsi que d’une graine de folie.

Ces yeux…ressemblaient beaucoup à ceux de fanatiques.

Mais Iris, qui ne savait rien de tout cela, ne reçut aucune notification. En effet, Yone manquait encore un peu pour passer au rang d’un fanatique.

Ses motifs n’étant pas assez purs pour le devenir.

Pendant ce temps, les Léonarcs continuaient de se battre avec ferveur contre les gobelins.

Si Iris, Yone et Katy s’en sortaient bien, leur influence restait limitée sur un champ de bataille où plus de 300 gobelins étaient présents.

Bientôt, ce qui devait arriver, arriva :

Un Léonarc tomba sous les coups répétés de plusieurs gobelins, éventrés par des griffes acérées.

« Ahhhhh ! »

Son cri de douleur retentit, plein de détresse et de réticence.

Et la première à l’entendre et le reconnaître, c'était sa compagne qui se battait à proximité.

Elle tourna son regard derrière elle, et vit le corps de son mari tenir toujours debout. Du sang coulant au sol en abondance.

« Noooon ! Tu avais promis qu’on survivrait ensemble ! »

L’homme en question se tourna vers sa compagne, et afficha un sourire amer.

« Je suis désolé, je ne vais pas pouvoir tenir ma promesse dans cet état…haha. »

« Tu es encore d’humeur à rire !? Si stupide. » s’exclama la Léonarc, ses yeux remplis de larmes.

« Maudits gobelins, je vais tous vous tuer ! »

Remplaçant sa tristesse par de la rage, elle se jeta sur les gobelins venant de blessés grièvement son mari sans se soucier des gobelins qui la retenaient à l’origine.

Quelques Léonarcs à proximité virent la situation, et sans réfléchir, ils s’occupèrent de retenir les gobelins qui la combattaient.

Pendant ce temps, les gobelins meurtriers commençaient déjà à se nourrir des parties du corps de son mari. Et au vu des expressions de ces gobelins, cela semblait être un délice.

Emportée par ses émotions, lorsqu’elle arriva aux côtés de son homme qui était maintenant tombé au sol, elle déchira à mains nues les gobelins responsables de sa mort au prix de seulement quelques blessures légères.

Mais lorsqu’elle regarda son homme au sol, sa tristesse prit à nouveau le dessus. Et cette fois, elle ne put retenir ses larmes lorsqu’elle vit son son homme fixer le ciel avec des yeux vides.

Et cette scène n’était qu’un microcosme du champ de bataille.

Un guerrier Léonarc, encerclé, fut submergé par une dizaine de gobelins. Ses rugissements se transformèrent en gargouillis sanglants alors que des lances de fortune perforaient son torse. 

À un autre endroit, une femme Léonarc blessée à la jambe par une flèche, continuait de se battre tout en reculant afin de protéger son fils qui avait perdu un bras.

Pour chacune de ces scènes, à chaque fois, les gobelins se jetaient comme des fous sur les Léonarcs tombés, souhaitant se délecter de leur sang et de leur chair.

Iris, qui grâce à ses sens affutés gardait toujours un œil sur le champ de bataille, remarqua naturellement ces scènes.

« Une race assoiffée de sang, un cancer parmi les espèces humanoïdes, une race que toutes les autres races détestent. Mais également une espèce dotée de capacités de survie et de reproduction exceptionnelles. Voilà ce que sont les gobelins, une espèce bien plus dure à exterminer que des cafards. »

Iris sentit déjà un mal de tête, car il savait très bien que d’autres combats contre des gobelins arriveraient dans un futur proche.

Mais plus que cela, il était en colère. Très en colère.

« Chacun de ces Léonarcs m’est extrêmement précieux, et qu’ils soient tués et profanés de la sorte… »

Son instinct primal, amplifié par sa transformation, prit le dessus et ses yeux dorés furent teintés d’une lueur rougeâtre.

Il rugit avec une puissance inégalée, un son qui fit trembler les arbres environnants et figea l’ensemble des gobelins.

Ce rugissement ne portait pas seulement la force brute d’un Léonarc, mais aussi l’autorité d’un dieu en pleine incarnation.

« Je ne vous laisserais certainement pas faire. »


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